Monday, February 27, 2012

World Cup 1986 Belgium Espana

Quarter Final
22 June 1986
Estadio Cuauhtémoc,
Puebla
Attendance: 45,000
Referee: S. Kirschen

  Du suspense. Toujours du suspense. Attention ! cardiaques s'abstenir. Il reste cinq minutes à jouer dans le temps réglementaire, et l'Espagne en ordre dispersé court toujours après le score. Elle se cabre. Comme le taureau dans l'arène qui sent que la mort est inéluctable. Dernières ruades pour la forme. Pour faire peur au matador. Dans le rôle du matador, cet après-midi-là à Puebla, la Belgique. Rôle nouveau pour elle, plus habituée à l'odeur des frites qu'à l'odeur du sang. Mais c'est tellement bon de sentir sa victime, impuissante, dans le creux de sa main. 

Oui, les Diables rouges, dans quelques minutes, vont toucher le dividende de leur réalisme. Ce but d'avance, signé Ceulemans (34e) suffit à leur bonheur. Il fait bien leur affaire. « Une fois ! » comme ils disent chez eux, ça suffit! Mais Dieu que ce match est long à se terminer. Et cette Espagne qui pousse. Encore et toujours. Désespérément !? Teigneux, accrocheurs, toujours pas résignés, ces Espagnols ! Comme ils ont raison. Tant qu'il y a du mouvement, onze hommes pour y croire et un ballon qui bouge, il y a de l'espoir. Comment expliquer autrement la réussite du défenseur de Saragosse, le bien nommé Seflor, qui d'une frappe lourde et puissante des vingt-cinq mètres perfore la défense belge (85e) et surprend un Jean-Marie Pfaff jusque-là héroïque ? Oui, comment, sinon en saluant le courage et l'inébranlable foi de cette Espagne qui ne veut pas mourir. Image forte que celle de ce Sefïor, courant à perdre haleine, la rage aux dents et l'espoir au cœur, vers le banc de touche ibérique. Image saisissante que ces poings espagnols fermés pour contenir leur haine, leur hargne. Instantanés d'une Coupe du Monde promise aux scénarios les plus fous. La preuve ! Bonheur intense et profond d'une Espagne qui renaît de ses cendres, qui, soudain, retrouve goût au football d'attaque.

Incroyable Belgique qui trouve le moyen, une minute avant la fin du temps réglementaire, de se créer une occasion en or. Vite, vite, une pause, ce match devient ébouriffant. M. Kirschen, l'arbitre est-allemand, siffle. Ouf ! on respire. Pas pour longtemps. Ça repart pour deux prolongations de quinze minutes. Pas une variante dans le jeu des deux protagonistes. La Belgique laisse venir l'Espagne dans son camp pour mieux planter ses banderilles en contre-attaques. Un jeu fondé sur des regroupements qui exige vivacité, promptitude et lucidité. Les Belges n'en sont pas dépourvus. Après deux heures de jeu, ils assurent encore. Au maximum. Devant un dispositif si bien huilé, l'Espagne confond de nouveau vitesse et précipitation. Logique, elle paye au prix fort sa débauche d'énergie dépensée à combler son retard lors de la deuxième mi-temps. Les jambes sont là mais la tête ne répond plus. La cruelle épreuve des coups de pied au but est inévitable. La voilà donc, dans toute son horreur, dans toute son injustice. Et c'est là que les Diables rouges confirmeront leur grand équilibre et leur grande maîtrise technique. C'est là - enfin ! - que s'établiront les différences. Entre une Espagne à bout de souffle et une Belgique encore vaillante, lucide. Entre ce tir au but trop mou d'Eloy et ce contre-pied parfait de Léo Van der Elst, entré en jeu pendant la prolongation. Bref, d'un côté, la qualification des Belges, de l'autre, le désespoir espagnol. La séance des tirs au but rendait son implacable verdict. Les plus forts physiquement et mentalement se retrouvaient les deux pieds en demi-finale, c'était logique et mérité. C'était la Belgique et - qu'on le veuille ou non -ce fut une belle mais une vraie surprise !



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