Tuesday, February 7, 2012

Bundesliga 1978 1979 Hamburg SV Bayern München

Round 34
9 June 1979
Volksparkstadion,
Hamburg

Attendance 61.500
Referee Rainer Waltert


  Lorsqu'on prononce le nom du Bayern de Munich, le public français, et particulièrement les supporters de Saint-Etienne, grincent des dents et évoquent un « mauvais » souvenir, pas si lointain. Le 12 mai 1976. à Glasgow, devant 56 000 personnes, dont les trois quarts avaient épousé la cause des Stéphanois (les Ecossais eux-mêmes s'étaient bardés de vert !), Roth, à la 57'' minute, poignardait la brillante équipe de Robert Herbin. 1 -0, le score en resta là, mais depuis, et devant des millions de téléspectateurs,  Il s'en passe des choses depuis qu'Uli Hoeness est arrivé au Bayern comme manager! Et il s'en est passé aussi beaucoup depuis que Franz Beckenbauer a quitté l'Allemagne pour aller exercer ses talents au Cosmos. Si l'on regarde de près les statistiques établies sur les clubs de la Bundesliga, on s'aperçoit que le Bayern de Munich est le club des records : trois victoires consécutives en Coupe des Champions, une en Coupe des Vainqueurs de Coupe (1967), quatre titres en Bundesliga, cinq coupes d'Allemagne ! Le Bayern est aussi le club qui a marqué le plus de buts en une saison : 101 en 71-72. Il compte toujours dans ses rangs le gardien qui a disputé le plus de matches de championnat : Sepp Maier (470 environ!) et a possédé le plus grand canonnier de tous les temps : Gerd Millier, l'homme qui a marqué 365 buts en championnat! L'Europe était à peine sortie du régne de l'Ajax d'Amsterdam que, déjà, elle devait s'habituer à celui d'un autre colosse du football européen, le Bayern de Munich de Franz Becken-bauer, le « Kaiser Franz ». Le Bayern. comme son prédécesseur hollandais, régna en maître sur l'Europe trois années de suite après avoir battu en finale successivement : l'Atletico de Madrid (sur deux matches : 1-1 et 4-0 en 74), Leeds (2-0 en 75 au Parc, au cours d'un match émaillé d'incidents), Saint-Etienne enfin (1 -0 à Glasgow en 76).

 En Bundesliga. le Bayern devait également affirmer sa suprématie face à un rival ambitieux, le Borussia de Mônchengladbach. Et puis, il y eut le départ du maître, Franz Beckenbauer. Le Cosmos et ses dollars, l'attrait du « soccer made in U.S.A. » eurent raison de la fidélité, jusque-là indestructible, du Kaizer à son club, à sa bonne ville de Munich. Le départ de Franz marqua alors le début du déclin des ours bavarois. Sans son copain de toujours, Gerd Millier commença à « dépérir », au point que « le gros » se vit bousculer par la nouvelle génération des « bombers », les Dieter Muller ou Dieter Hoeness. On sait ce qu'il advint de Gerd cette saison : après s'être « traîné » sur le terrain en début de championnat, écœuré par les critiques de ceux qui avaient été ses amis de la belle époque, encouragé par Franz, il décida lui aussi d'aller tenter sa chance aux Etats-Unis et s'en alla rejoindre d'autres monstres sacrés du football. Luis Cubillas et George Best à Fort-Lauderdale. Mais une chose lui restera longtemps en travers de la gorge : l'ingratitude du Bayern. En fait, c'est l'arrivée, ou plutôt le retour au club de Paul Breitner, qui a précipité son départ, en même temps que le Bayern était secoué par de multiples convulsions. Breitner est une forte tête, on le sait, et il adore jouer les meneurs, surtout lorsqu'il s'agit de contester. Le Bayern s'enfonçait depuis deux saisons. L'an dernier, il avait frisé la deuxième division. Cette saison, il encaissa quelques « cartons » mémorables comme il n'en avait jamais encaissés dans son histoire. La première « bagarre » éclata entre le clan des durs et l'entraîneur en place, le Hongrois Gyula Lorant, qui venait de Francfort et avait succédé à Dettmar Cramer. Breitner et les siens eurent la tête de Lorant, remplacé par un autre Hongrois. Pal Csernai. La seconde secousse, la plus violente, semble-t-il, fut provoquée par Wilhelm Neudccker. le président du club muni-chois qui annonça la venue l'an prochain de Max Merkel comme entraîneur. Neudecker fut mis en minorité par les joueurs et dut démissionner. Willi Hoffmann, l'une des plus grandes figures de l'état-major munichois, lui succéda alors, en même temps qu'Uli Hoeness, laissé libre par Nuremberg, devenait manager du club. Cet ensemble d'événements ont cependant contribué à sortir le Bayern de son trouble. Les succès refleurirent et l'on en compta même quelques tonitruants. Ainsi ce 7 à 1 infligé à Mônchengladbach au Bockelberg! Mais, là encore, cette victoire était une réaction d'orgueil de la part de certains joueurs munichois.

Uli Hoeness, en arrivant au Bayern. avait en effet décidé de faire venir la saison prochaine son frère Dieter, alors avant-centre de Stuttgart. Ce qui n'a pas eu l'air de plaire à Karl-Heinz Rummenigge, l'une des vedettes du club et l'un des grands espoirs du football allemand. Dieter Hoeness touchera, en effet, le même salaire que lui : 85 millions de centimes par an. On est assez chatouilleux là-dessus au Bayern. Alors. Rummenigge a décidé de frapper... sur le terrain. Face à M'Gladbach, il inscrivit trois buts et fit marquer les quatre autres! « Que Dieter en fasse autant! », dit-il alors. C'est sur le terrain aussi que les vieux grognards, Maier, Schwarzenbeck et autres Breitner, décidèrent de prouver qu'ils n'étaient pas « finis », comme certains le dirent. Ils y sont parvenus, en terminant quatrième d'un championnat qui s'annonçait assez mal, se qualifiant pour une Coupe d'Europe et achevant la compétition par une victoire 2-1 sur le terrain du champion, Hambourg! L'objectif consistant à revenir sur la scène européenne étant atteint, tout va se calmer en Bavière, après le dernier départ, celui de Jupp Kappelmann, la « grande gueule ». Outre Dieter Hoeness, dont Maier dit déjà qu'il est le plus grand avant-centre qu'ait connu la R.F.A., ont signé pour la prochaine saison : Wolfgang Kraus (de Francfort, 26 ans), Hans Weiner (Hertha Berlin, 23 ans) et le jeune attaquant de Brunswick Dremmler, 19 ans. Sur le papier, l'équipe pourrait avoir le visage suivant : Junghans Horsman. Schwarzenbeck. Weiner. Augenthaler - Durnberger. Oblak. Breitner, Rummenigge, Hoeness. Kraus. Une bien belle équipe!     

        
0 : 1 Wilhelm Reisinger 73. 1 : 1 Kevin Keegan 78. 1 : 2 Karl-Heinz Rummenigge 80. 
 Last Day, Hamburg Champion.

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